LES ARTISTES

Photo: Marco Borggreve

Kit Armstrong

pianiste

Depuis que Kit Armstrong a fait son entrée sur les scènes internationales il y a près de vingt ans, il fascine le monde de la musique. Rares sont les jeunes artistes qui ont acquis une formation universelle dans autant de domaines que lui. Salué par le New York Times comme un « brillant pianiste » qui « allie maturité musicale et audace juvénile dans son jeu exceptionnel », Kit Armstrong a développé une signature artistique très personnelle. L’étude intensive de la musique est chez lui, de manière évidente, en relation étroite avec d’autres arts ainsi qu’avec les sciences naturelles et les mathématiques. Son répertoire remonte au XVIe siècle, aux débuts de la musique pour clavier chez les grands virginalistes anglais, et s’étend jusqu’au XXIe siècle.

C’est donc une étape logique pour Kit Armstrong de se présenter sur son premier album primé chez Deutsche Grammophon (2021) avec des œuvres de William Byrd et John Bull, les pères fondateurs de la musique pour clavier. Pour les saisons à venir, Kit Armstrong a développé un cycle de 500 ans de musique pour piano. Il continuera également à approfondir son étude de Mozart et son amour pour son œuvre. Les concertos pour piano joueront un rôle central, tout comme l’exécution cyclique de toutes les sonates pour piano ainsi que de toutes les sonates pour violon avec le violoniste Renaud Capuçon.

Il travaille avec de nombreux chefs d’orchestre parmi les plus demandés et s’est produit avec quelques-uns des meilleurs orchestres du monde. Des récitals en solo l’ont récemment conduit au Prinzregententheater de Munich, au Klavierfestival Ruhr, à la Philharmonie de Luxembourg et à la Philharmonie de Cologne. L’Edition Peters publie ses compositions, et le Gewandhaus Leipzig et le Musikkollegium Winterthur font partie des commanditaires de ses œuvres.

Né en 1992 à Los Angeles, Armstrong a étudié au Curtis Institute of Music et à la Royal Academy of Music de Londres. À l’âge de sept ans, il a commencé des études de composition à l’université Chapman et des études de physique à l’université d’État de Californie. Il a obtenu un master en mathématiques à l’Université Paris VI.

Bruno Bonhoure

voix & direction musicale de la Camera delle Lacrime

Pour Carlo Ossola, philologue et historien de la littérature, Bruno Bonhoure est comparable au Bildung. Ce terme allemand désigne le travail sur soi, la culture de ses talents pour son perfectionnement propre et le bien de la communauté. Bruno Bonhoure passe son enfance dans une petite ferme du nord Aveyron avant de rejoindre la ville, au fur et à mesure de ses études musicales qui l’amènent de Clermont-Ferrand à Paris. Il perfectionne sa pratique avec Gaël de Kerret (Conservatoire Erik Satie, Paris) et Udo Reinemann en master class, puis il obtient un Master de musicologie.

À partir de 1996, il entame une collaboration avec les artistes italiens Patrizia Bovi, Goffredo degli Esposti, Gabriele Russo et Adolfo Broegg et devient le chanteur français de l’ensemble Micrologus. En 1999, il est de l’aventure Cantico della terra avec Giovanna Marini. La même année, il fait la rencontre de Vincent Dumestre et travaille à ses côtés. En 2005, Bruno Bonhoure fonde avec Khaï-Dong Luong l’ensemble La Camera delle Lacrime pour mettre en œuvre conjointement l’étude des sources, des rituels, des pratiques vocales et créer des événements spectaculaires à partir de traces musicales du Moyen Âge.

 

© GregAlric

La Camera delle Lacrime

Bruno Bonhoure, voix

Khaï-Dong Luong, conception

Dalaijargal Daansulen, morin khuur

Yan Li, erhu, voix

Mokrane Adlani, violon, voix

Réunis autour de Bruno Bonhoure et Khai-dong Luong, les artistes de cette compagnie fondée en 2005 s’engagent pour la valorisation et la redécouverte des œuvres patrimoniales tout en y insufflant une démarche de création dans le choix de leur interprétation. La Camera delle Lacrime propose des spectacles ayant pour fondement une source historique et cherche à rendre la musique dee répertoire plus intelligible grâce à un travail dramaturgique. La Camera delle Lacrime reçoit le soutien du Ministère de la Culture / Drac Auvergne, du Conseil Régional Auvergne Rhône-Alpes au titre des ensembles conventionnés ainsi que de l’Adami et de la Spedidam pour ce projet de création spécifique

Akira Mizubayashi

auteur

Écrivain et universitaire japonais, Akira Mizubayashi est né en 1951. Après des études à l’université nationale des langues et civilisations étrangères de Tokyo (UNALCET), il part pour la France en 1973 et suit à l’université Paul- Valéry de Montpellier une formation pédagogique pour devenir professeur de français (langue étrangère). Il revient à Tokyo en 1976, fait une maîtrise de lettres modernes, puis, en 1979 revient en France comme élève de l’École Normale Supérieure (Ulm). De 1983 à 2017, il a enseigné le français à Tokyo, successivement à l’université Meiji, à l’UNALCET et à l’université Sophia. Une langue venue d’ailleurs (2011) a reçu de l’Association des écrivains de langue française le Prix littéraire de l’Asie 2011, de l’Académie française le Prix du Rayonnement de la langue et de la littérature françaises 2011 et, du Richelieu international-Europe, le Prix littéraire Richelieu de la francophonie 2013. Mélodie, Chronique d’une passion (2013) a obtenu le Prix littéraire 30 Millions d’amis 2013 et le Prix littéraire de la Société Centrale Canine 2014. Depuis ont paru Petit éloge de l’errance (2014), Un amour de Mille-Ans (2017) et Dans les eaux profondes (aux éditions Arléa 2018). Enfin, en août 2019, Âme brisée a été publié aux Éditions Gallimard dans le cadre de la rentrée littéraire de septembre.

Akira Mizubayashi vit à Tokyo et écrit directement en français

 

®Gallimard

Quatuor Ardeo

Si le terme Ardeo – en latin : je brûle – est le nom de ce quatuor, c’est aussi la devise avec laquelle les quatre jeunes femmes abordent leurs répertoires. Constitué en 2001 au sein du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, le Quatuor Ardeo fait aujourd’hui partie des formations françaises les plus réputées, couronné de plusieurs prix aux concours internationaux de Bordeaux, de Moscou, du Premio Paolo Borciani de Bologna, ainsi qu’au Concours International de Musique de Chambre de Melbourne.

Leurs succès conduisent le Quatuor Ardeo sur les grandes scènes et festivals d’Europe : Kuhmo (FIN), Festival d’été de Genève, Stadtcasino de Bâle et Festival de Davos (CH), Lockenhaus et Attersee (A), Musikfest Bremen, Mecklenburg-Vorpommern, Radialsystem à Berlin, Schleswig-Holstein Musik Festival et Beethovenfest Bonn (GER), Ohrid Summer Festival (MAC), Palazzetto Bru Zane à Venise (IT), Aldeburgh (ENG)… Elu Rising Stars de la saison 2014-2015, le Quatuor Ardeo eut l’occasion de mener une tournée de concerts dans les plus grandes salles européennes, partenaires de la prestigieuse initiative.

En France, on a pu les entendre à la Cité de la musique, au Musée d’Orsay, aux théâtres parisiens du Châtelet, du Mogador et des Bouffes du Nord, à la Salle Cortot, au Centre Georges Pompidou, à l’Assemblée Nationale, à l’Orangerie de Sceaux, à l’Arsenal de Metz, à l’Opéra de Vichy ainsi que lors des Festivals de Radio France et de Montpellier, lors de la Folle Journée de Nantes, de Tokyo et en région, des Flâneries de Reims, du Septembre musical de l’Orne, des Nuits Romantiques du Lac du Bourget, etc.

Paru en 2007, le premier CD du Quatuor Ardeo comprenait la première mondiale des deux premiers quatuors de Koechlin. En collaboration avec le pianiste David Kadouch est sorti un CD dédié à Chostakovitch (Transart Live, 2010) et un autre à Schumann (Decca, 2011). Avec l’aide du Palazzetto Bru Zane à Venise, les musiciennes ont enregistré, en première mondiale, trois quatuors d’Anton Reicha (Empreinte Digitale, 2014). Un enregistrement des Variations Goldberg, de Bach transcrites par François Meïmoun, est sorti fin 2018 pour le label IBS Classic. Leur dernier enregistrement Crumb, Purcell et Schubert est paru à l’automne 2020 pour le label Klarthe.

Carole Petitdemange, violon

Mi-Sa Yang, violon

Yuko Hara, alto

Joëlle Martinez, violoncelle

Photo: Franziska Strauss